Des preuves de vie extraterrestre : le grand mystère enfin résolu ?

C’est sur K2-18b que la scène s’est déroulée. Cette planète, située à 124 années lumières de la Terre et positionnée dans la zone habitable de son étoile a récemment été “analysée” par le télescope James Webb. De quoi s’agit-il et peut-on vraiment considérer que la vie existe en-dehors de la Terre ?

Pour résumer : 

  • un gaz produit uniquement par un organisme vivant dans l’eau a été retrouvé sur K2-18b ;
  • des confirmations doivent être faites ; 
  • l’origine de ce gaz sur cette planète pourrait être différente ; 
  • de part sa proximité avec son étoile, la planète K2-18b n’est probablement pas habitable.

On n’a jamais été aussi heureux de sentir du gaz !

De la vie extraterrestre aurait été découverte sur la planète K2-18b

Le fameux télescope James Webb aurait découvert, dans l’atmosphère de l’exoplanète K2-18b, la présence potentielle de deux gaz : du sulfure de diméthyle et du sulfure de diméthyle. Aussi nommés DMS et DMDS , ces deux gaz sont également présents dans notre atmosphère et ils sont exclusivement produits par du phytoplancton et du corail. C’est-à-dire des être vivants présents dans l’eau. On est loin du petit bonhomme vert aux gros yeux, mais cela reste une découverte majeure ! 

MAIS ! Il faut rester prudents car rien n’est moins sûr. Même si l’existence de vie extraterrestre peut être une justification à la présence de ces gaz, ils peuvent avoir d’autres origines, comme de simples réactions chimiques.

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Des scientifiques sceptiques

Les scientifiques sont encore loin de s’emballer suite à cette découverte, qui doit encore être confirmée. “Le scénario peut paraître séduisant, mais la majorité de la communauté scientifique est très sceptique”, avertit Chloe Fisher, spécialiste de l’analyse de l’atmosphère des exoplanètes à l’université d’Oxford. “L’équipe de Nikku Madhusudhan a déjà prétendu avoir découvert du DMS autour de cette même planète avec le télescope Webb en 2023, mais des réanalyses ultérieures menées par des équipes indépendantes sur les mêmes données, dont celles auxquelles j’ai participé, montrent que ces preuves étaient inexistantes.”

La présence en grande quantité de ce gaz, détecté si loin, pourrait, d’une certaine façon, garantir une forme de vie dans les océans de K2-18b. Mais ce n’est pas le cas. Les signaux sont vraiment faibles et il est clairement trop tôt pour crier victoire », nous informe Pierre-Olivier Lagage, astrophysicien au CEA, co responsable de l’instrument Miri du JWST qui a été utilisé par l’équipe de Cambridge.

La terre comparée à l'exoplanète K2-18b

2023 : découverte similaire… mais fausse joie

La planète K2-18b avait déjà fait parler d’elle en 2023. Un scientifique, Nikku Madhusudhan, pensait que l’atmosphère de cette planète était composée de vapeurs d’eau, de méthane et de dioxyde de carbone. Ce sont des composants produits, comme le DMS et MDMS, par un organisme vivant. Suite à cela, on a un temps pensé que K2-18b pouvait avoir un océan et une atmosphère riche en hydrogène, la molécule de l’eau. Pourtant, après plusieurs études, la planète serait trop chaude pour pouvoir posséder une mer ou un océan. En effet, elle fait le tour de son étoile en seulement 33 jours. Pour rappel, Mercure, la planète la plus proche du Soleil, en fait le tour en 88 jours. K2-18b serait donc beaucoup trop chaude pour avoir de l’eau sous forme liquide, et potentiellement pour abriter la vie. A moins d’être hyper résistant à la chaleur, il est peu probable que la planète soit habitable.

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